LE DROIT À LA SANTÉ EN ITALIE

  par Paola Poli

Secrétaire du Mouvement des Citoyens

 

1978 – 2004  

La véritable et grande réforme sanitaire italienne, datée 23 décembre 1978, est constituée par la Loi 833 constitutive du Service Sanitaire National. Avec cette dernière, la même année, a été approuvée la Loi 180 sur la tutelle de la santé mentale, aussi importante sur le plan des principes que des valeurs éthiques et sociales.

                  

PRINCIPES QUI INSPIRENT LES OBJECTIFS DE LA LOI 833/78

 

Se référant à l’art. 32 de la Constitution qui sauvegarde le droit à la santé comme fondamental pour l’individu et l'intérêt de la collectivité, la Loi 833 institut le Service Sanitaire National, défini comme ensemble des fonctions, des services et des activités destinées à la promotion, au maintien et à la récupération de la santé physique et psychique de toute la population, sans aucune distinction.

          

Les principes:

 

Globalité des interventions en matière de prévention, soin et réhabilitation; parité des citoyens à l'égard du service; caractéristique unitaire d'interventions entre institutions publiques et privées qui exercent des activités qui ont cependant des répercussions sur l'état de santé des citoyens; implication des citoyens dans la réalisation du service grâce à des formes de participation, pour garantir un contrôle non-institutionnel sur son fonctionnement et sur son efficacité aux différents niveaux d'intervention.

 

Les objectifs:

 

Résolution des déséquilibres territoriaux dans les conditions sociosanitaires du pays grâce à une adéquate programmation sanitaire et une distribution cohérente des ressources disponibles; éducation sanitaire du citoyen et des communautés; prévention des maladies et des accidents du travail dans tous les domaines de vie et de travail; sécurité du travail avec la participation des travailleurs et des organisations syndicales; diagnostics et soin des évènements morbides quelles que soient les causes, la phénoménologie et la durée de réhabilitation des états d'invalidité et d'incapacité; tutelle de la santé mentale; procréation responsable et tutelle de la maternité et de l’enfance; discipline de l'expérimentation, production, ainsi que mise dans le commerce et distribution des médicaments; promotion et sauvegarde de la salubrité et de l’hygiène du milieu naturel de vie et de travail, etc.

 

Avec le référendum populaire du printemps 1993, ont été abrogées les dispositions qui chargent les Unités Locales Socio Sanitaires (ULSS) des contrôles en matière d'environnement. Avec la loi d'application n. 61/94 suivante, ont été supprimés les ex-services multinationaux de prévention des ULSS et ont été instituées les agences régionales de prévention de l'environnement (En Italie, "Agenzie Regionali di Prevenzione Ambientale" (ARPA)) ainsi que l’agence nationale pour la protection de l'environnement (En Italie, "Agenzia Nazionale per la Protezione Ambientale" (ANPA)).

 

Les instruments:

 

Le Plan Sanitaire National (PSN), du ressort du gouvernement central et ayant une durée triennale qui, conformément aux disponibilités des ressources prévues dans le domaine de la programmation socio-économique nationale, établit les lignes générales d'orientation et les modalités d'exécution des activités institutionnelles du SSN, indique les objectifs à réaliser pendant la période de trois ans, fixe les niveaux uniformes d'assistance sanitaire qu'il faut garantir à tous les citoyens et détermine le montant du Fond Sanitaire Régional à inscrire annuellement dans le bilan de  l'État.

Le Plan Sanitaire Régional, du ressort de la région, se conformant au PSN, détermine les orientations auxquelles doivent se référer les organes de gestion des ULSS; le montant des apports à inscrire dans le bilan pour chacune des trois années.

 

 

 

Organes des ULSS et compétences

 

Assemblée générale: élection du Comité de gestion, approbation des budgets et bilans, des plans et des programmes qui engagent plusieurs exercices, du tableau des effectifs du personnel, des réglementations et des conventions.

Comité de gestion: nomination de son Président, adoption de tous les actes d'administration de l’USL, prédisposition des actes demandés à la compétence spécifique de l’Assemblée.

Collège des auditeurs: souscription des comptes-rendus, rapport trimestriel sur la gestion administrative comptable des ULSS pour la Région et pour les Ministères de la Santé et du Trésor.

Bureau de direction: collégialement préposé à l’organisation, à la coordination et au fonctionnement de tous les services, il est composé de tous les responsables des services de l’ULSS qui recouvrent des positions apicales dans les rôles d'appartenance.

Coordinateur sanitaire et coordinateur administratif: ils sont choisis parmi les composants du Bureau de direction, ils doivent assurer la coordination du Bureau de direction.

 

Tous ces organes ont été supprimés par la loi 421/92 et remplacés par d'autres prévus par les décrets législatifs 502/92 et 517/93.

 

 

Considérations

 

La loi 833, encore en vigueur aujourd'hui, a eu des qualités (encore actuelles) et des défauts. Les qualités peuvent être reconnues dans la structure d'ensemble de la loi, d'excellent niveau au point d'intéresser d'autres pays européens, dans la capacité de réponse unitaire et de programmation aux exigences sanitaires et dans la conception universaliste du service sociosanitaire, dans le but de donner pleine réalisation à l’art. 32 de la Constitution.

Les défauts se rencontrent au sein du manque d'instruments de direction pour lesquels n'ont pas été créées les conditions pour les opérateurs et surtout pour les dirigeants afin d'agir en toute responsabilité et avec le sens de service à l'égard de la collectivité, dans la confusion des procédures, dans le rapport complexe et peu clair entre administrations locales et ULSS, dans la confusion de rôle entre organe politique de direction des ULSS (Comité de gestion) et organes techniques.

Certaines erreurs ont été déterminées par la volonté de donner des réponses structurelles et fonctionnelles à tout, en augmentant les frais courants sans rationaliser les services, par la carence d’investissements finalisés à la connaissance et à l'organisation des ULSS sur le territoire de compétence et par la séparation entre dépense et recette, par la faible autonomie des Comités de gestion souvent conditionnés par les ingérences des partis.

 

Dans les années 80, à la demande croissante de tutelle de la santé, la réponse a été faite avec la philosophie des lumières, sous le  signe de “tout, gratuit et tout de suite”: L’utopie s'est bien tôt heurtée avec la réalité car les frais courants pour le fonctionnement du SSN ont subi une augmentation vertigineuse au point de tripler son budget en l'espace de quelques années. Ceci a ainsi permis aux forces politiques contraires à la réforme d'exciter une offensive politique massive, en s'inspirant du modèle thatcherien “moins d'état, davantage de marché” et au slogan typiquement italien “à bas les politiques de la santé”. À partir des années 90, même dans la santé, sont entrés sur le champ des idées privées de marché, concurrence, productivité, analyses des coûts, citoyen non plus usager mais client etc.

 

1992 –1998

 

En 1992, une profonde crise économique mondiale, qui a également été accompagnée en Italie par l'éclatement du scandale "Tangentopoli" [littéralement la "cité des pots-de-vin"] et par les èvènements bien connus du Ministre de la Santé Monsieur De Lorenzo, a porté le gouvernement Amato de l'époque à décider, vers la fin de l’année, sous le harcèlement des pressions les plus disparates et parfois intéressées, une imposante manœuvre structurelle et économique, résumée dans l’approbation de la loi délégation n. 421 du 23 octobre 1992 qui prévoyait, entre autre, à l’art. 1, la réorganisation de la discipline en matière de santé. En mise en vigueur, on a donc adopté le décret législatif n. 502 du 30 décembre 1992 comprenant une révision profonde de la loi 833 au point d'être définie la “réforme de la réforme” successivement corrigée, par effet de la bataille conduite en première ligne par les Régions, par le décret législatif définitif n.517 du 31 décembre 1993.

 

Contenus des décrets 502 et 517

 

1. Plan Sanitaire National: succès de la centralité du PSN en tant qu'instrument irremplaçable de programmation sanitaire dans le domaine des limites contraignantes des ressources financières effectivement disponibles.

 

2. Régionalisation du système: la Région se place au centre de la scène sanitaire locale, en qualité de titulaire de la fonction législative et administrative en matière d'assistance sanitaire et hospitalière, responsable de la programmation sanitaire régionale, interface des niveaux d'affectation des prestations sanitaires même en ce qui concerne la détermination des critères de financement.

 

3. Entreprise ULSS: l’ULSS, précédemment structure opérationnelle des communes, devient une entreprise ayant la reconnaissance de personnalité juridique publique, dirigée par un directeur général assisté des directeurs administratif, sanitaire et social. Le choix consiste en l'institution d'un sujet public autonome responsabilisé pour la nature relative à l'entreprise de sa structure et pour les objectifs empreints à des logiques d'efficience, efficacité, productivité et qualité des procédés de production. On affirme que, malgré l’organisation autonomiste de l’entreprise, le droit-devoir des organes représentatifs d'exprimer le besoin sociosanitaire des communautés locales reste entendu.

 

4. Niveaux uniformes d'assistance: l’obligation pour les ULSS d'assurer dans son domaine territorial les niveaux uniformes d'assistance déterminés par le PSN, avec la spécification des prestations à garantir à tous les citoyens et rapportés au volume des ressources à disposition, est confirmée. La référence entre les niveaux uniformes d’assistance et le volume des ressources disponibles est déterminée par la nécessité de maintenir un rapport de compatibilité entre expansion de la demande et financement, dans le cadre d'une programmation orientée vers ce qui est possible et non vers l’idéal. Pour certains légistes, ceci pourrait impliquer un affaiblissement du droit absolu subjectif à la santé (art. 32 de la Constitution italienne) à un intérêt légitime.

 

5. Services sociosanitaires: la prise en charge en gestion directe de la part de l’ULSS d’activités ou de services sociaux et d'assistance peut avoir lieu uniquement sur délégation de chaque organisme intéressé, entièrement à leur charge, l’autorisation de l’ULSS, la prédisposition d'une comptabilisation spécifique, la subordination de l’affectation à l’acquisition effective des disponibilités financières nécessaires. Il semble évident que cette organisation entend ramener les services sociaux et d'assistance dans le domaine de la gestion directe de l’administration locale et définir à quoi correspond l'assistance sociale et l'assistance sanitaire afin d'empêcher des rechutes financières impropres sur le Fond Sanitaire National.

 

6. Entreprises hospitalières: la transformation en entreprise est prévue pour les hôpitaux d'importance nationale et de haute spécialisation qui possède au moins trois structures de haute spécialité et une organisation de type départemental, la reconnaissance de la personnalité juridique publique en analogie à ce qui est prévu pour les ULSS, ayant à la tête, d'une manière analogue à l’ULSS, le directeur général assisté du directeur administratif et de celui sanitaire. Une autonomie accentuée est garantie également aux hôpitaux qui, n'étant pas constitués en entreprise, conservent la nature de services hospitaliers, avec autonomie économique financière et comptabilité séparée au sein du bilan des ULSS. Les hôpitaux constitués en entreprise hospitalière doivent avoir les mêmes organes que ceux prévus pour l’ULSS, à l'exclusion des représentations territoriales: commissaire au compte ou auditeurs.

 

7. Rapports SSN et Université: Résolution du régime conventionnel (ex art.39 Loi n.833) et mise en service d'un système plus flexible et discrétionnaire, fondé sur la stipulation de protocoles spécifiques d’accord entre Région et Université et sur la stipulation d’accords prévus à cet effet entre Université, Entreprises hospitalières et ULSS.

 

8. Prestations: la ligne d’intervention par rapport à l’organisation prise par la loi 833, qui ramenait à la réglementation "centralisée" toute la réglementation des rapports pour l’affectation des prestations afin de garantir homogénéité de traitement juridique et économique aux sujets conventionnés avec le SSN, est modifiée.

L’obligation de limitation de la dépense dans le domaine des niveaux programmés d’assistance est élargie au médecin conventionné; l’associationnisme médical, avec la prévision de garantir la continuité d’assistance pour tout le cours de la journée et pour tous les jours de la semaine, est favorisé.

 

9. Prestations d'intégration: des fonds d'intégration sanitaires peuvent être institués, orientés pour fournir des prestations supplémentaires par rapport à celles assurées par le SSN par des contrats et des accords collectifs, des accords entre des travailleurs autonomes ou entre des personnes exerçant une profession libérale, par des associations désintéressées, une société de secours mutuel, des organismes, des entreprises ou les administrations locales.

 

10. Les contrôles de qualité: les entreprises sanitaires sont tenues non seulement à la réalisation de résultats d’efficience et d'efficacité sur le plan sanitaire ainsi que technique et économique, mais également à une gestion qui produit la satisfaction de l'usager en fonction  de la qualité des services affectés.

 

11. La participation: l’art. 14 s'insère dans le contexte d'une révision voulue du rapport entre administration publique et citoyens même au vu de la loi 241/90, avec la volonté de réaliser des stratégies de récupération et de relancement d'une administration sanitaire en mesure de garantir transparence, personnalisation et humanisation, information, implication, consultation et vérification.

 

Au niveau régional, sont prévues l’utilisation des indicateurs pour la vérification de l'état de réalisation des droits des citoyens, la promotion d’activités de consultation des citoyens, des associations de volontariat et de sauvegarde des droits, des organisations syndicales pour fournir et recueillir des informations sur l’organisation des services, acquérir des subventions cognitives et qui proposent, utiles à la programmation.

Étant bien entendu le respect de la distinction des rôles.

 

1998 – 2004

 

Avec la loi n.419 du 30 novembre 1998, le Parlement délègue au gouvernement la promulgation d'un décret pour la rationalisation du SSN et pour l’adoption d'un texte unique en matière d’organisation et de fonctionnement du SSN.

 

Il s'agit d'une mesure importante pour la réorganisation de notre système sanitaire et elle a pour but d'éclaircir certaines normes ambiguës et contradictoires présentes dans les décrets 502 et 517, d'apporter une correction à l’organisation excessivement basée sur l'économisme du système actuel.

 

La délégation fixe les conditions nécessaires afin que la dépense sanitaire soit considérée un investissement, une ressource employée pour améliorer la qualité de la vie des citoyens.

 

Un principe fondamental est établit: la tutelle de la santé part du besoin de la personne et les exigences financières arrivent ensuite. Ce principe dépasse la limite de la contrainte du budget comme variable indépendante qui, de fait, transforma le droit de constitutionnellement garanti à financièrement conditionné. La mesure prévoit que les niveaux d’assistance soient fixés simultanément aux ressources à affecter au système sanitaire et que la simultanéité des financements soit liée au Document de Programmation Économique et au Plan Sanitaire National.

 

Le procédé de transformation en entreprise doit être complété en définissant cependant que l’entreprise sanitaire produit un produit particulier “la santé” qui ne peut répondre à la logique du profit et du rapport coût-bénéfice qui limiterait les droits des citoyens. L'équilibre du budget ne peut être l’unique élément d'appréciation des entreprises et du Directeur général mais le but d'atteindre des objectifs qui améliorent la qualité des prestations, leur efficience et leur efficacité.

 

Le rapport public-privé est ramené à l’intérieur de la programmation régionale où sont localisées les exigences réelles de la population et à travers le système du crédit se crée l’intégration public-privé. La concurrence se produira sur la base de la qualité et de l’efficacité des prestations.

 

La responsabilité totale de la programmation et de la direction est assignée aux Régions; le fédéralisme sanitaire est introduit et le rôle des communes, au sein de la programmation sanitaire et sociosanitaire au niveau régional et local et dans les procédés d'appréciation des résultats atteints par les ULSS par rapport aux programmes et aux objectifs conjointement définis, est développé.

L’intégration sociosanitaire est mieux spécifiée en déterminant le droit des citoyens à avoir un service intégré dans certains secteurs importants tels que la psychiatrie, la toxicomanie, le SIDA (Syndrôme Immuno Déficitaire Acquis), les personnes âgées non-autosuffisantes ainsi que les handicapés graves et très graves. Cette intégration doit être réalisée au niveau du district même à travers le rapport et la collaboration entre médecins territoriaux et hospitaliers, en évitant ainsi la dichotomie entre les entreprises qui financent et les entreprises qui affectent.

Un espace fondamental est réservé aux médecins de famille placés comme cœur de tout le système, véritables responsables et ordonnateurs de la santé du propre patient.

 

Le gouvernement a promulgué définitivement le Décret législatif n. 229 du 19 juin 1999 après la révision de certaines parties du schéma originaire qui, même en obtenant les avis favorables de la Chambre et du Sénat, avait immédiatement de nombreuses observations et conditions.

 

Contenus du Décret 229

 

Service Sanitaire National

 

Le SSN est définit comme ensemble des fonctions et des activités d'assistance des Services Sanitaires Régionaux (SSR).

 

Niveaux uniformes d’assistance

 

Les niveaux essentiels et uniformes d’assistance sont définis par le PSN conformément aux principes de la dignité de la personne, du besoin de santé, de l’équité dans l’accès de l’assistance, de la qualité des soins et de leur justesse en ce qui concerne les exigences spécifiques mais aussi l’économicité dans l'utilisation des ressources (on se réfère à ce qui est mentionné au point 3 de la loi délégation en ce qui concerne la simultanéité entre les niveaux d'assistance et les ressources financières).

 

Intégration sociosanitaire

 

Les prestations sociosanitaires à haute intégration sanitaire sont assurées par les entreprises sanitaires et comprises dans les niveaux essentiels d’assistance sanitaire (maternel infantile, personnes âgées, personnes handicapées, psychiatrie, dépendance de la drogue, de l'alcool et des médicaments, VHI (Virus de l'Immuno Déficience Humaine) et pathologie en phase terminale, incapacité ou déshabilitation conséquente à des pathologies chroniques dégénératives).

Les prestations sociales ayant une importance sanitaire sont du ressort des communes qui pourvoient à leur financement dans les domaines prévus par la loi régionale.

   

Nouveau rôle des autonomies locales

 

Le Décret renforce l’autonomie des Régions auxquelles incombe la responsabilité primaire de gérer et d'organiser l’offre de services de soin et réhabilitation. Les Régions concourent à la définition du PSN et à la détermination du besoin global du SSN.

Les communes ont un rôle plus net au sein de la programmation et dans l'appréciation des  services et de l'atteinte des objectifs, mais aussi dans l'appréciation des actes du Directeur général.

Le système des rapports entre Régions, Autonomies locales et ULSS se complète avec la détermination des fonctions de programmation de monitorages ou de la part du gouvernement qui, en cas de graves inexécutions de la part des Régions, prévoit également des pouvoirs de rechange.

 

Rapport exclusif des médecins, profession libérale et âge de la retraite

 

Les médecins sont appelés à choisir entre le rapport de travail exclusif et la profession libérale hors du SSN.

Le contrat de travail définit des primes et des gratifications économiques pour les personnes qui choisiront le rapport exclusif. Le rôle unique de la direction médicale est introduit. Les deux niveaux actuels sont unifiés en un unique niveau articulé en fonction des responsabilités professionnelles et de gestion. Les responsabilités des chefs de clinique sont renforcées tandis que disparaît la possibilité de rester chefs de clinique à vie. Tous les cinq ans, en effet, est prévue une vérification des actes accomplis. La carrière sera fondée sur les capacités à ce sujet et les responsabilités.

Pour tous les médecins dépendants ou conventionnés, la limite d’âge pour la mise à la retraite est fixée à 65 ans et peut être élevée à 67.

Pour les médecins de famille, la convention établira des temps et des modalités d'application. Cette limite vaut également pour les universitaires, seulement pour l’activité d'assistance ordinaire et à la direction de structures du SSN. Une réglementation transitoire en prévoit l’application graduelle.

Les domaines et les modalités d'exercice de la profession libérale pour les médecins de médecine générale et pour les pédiatres de libre choix, prévoyant que le temps globalement consacré à l’activité en profession libérale ne porte pas préjudice au bon et ponctuel accomplissement des obligations du médecin, dans le cabinet médical et au domicile du patient, sont réglementés. Les prestations offertes au sein de l’activité de la profession libérale doivent être définies dans le domaine de la convention. Le médecin est tenu à communiquer à l’ULSS le commencement de l’activité de la profession libérale, en indiquant le siège et l'horaire d'accomplissement, afin de permettre des contrôles opportuns.

 

Prévention du territoire

 

Le Département de prévention organise l’ensemble des activités de prévention collective et santé publique en ligne avec les indications du plan sanitaire 98/2000, le Département de prévention intervient sur les aspects intersectoriels qui concourent à la promotion et à la tutelle de la santé: du contexte du milieu à la santé animale, de la sécurité des aliments à la prévention des risques dans les lieux de travail. Il coordonne toutes les activités de surveillance et de contrôle des services vétérinaires.

   

La participation des citoyens

   

L’article 14 du Décret 502/92 est intégré comme suit:

“Les Régions prévoient des formes de participation des organisations des citoyens et du volontariat utilisé dans la sauvegarde du droit à la santé, dans les activités relatives à la programmation, au contrôle et à l'appréciation des services sanitaires aux niveaux régional, d'entreprise et du district.

 

Malgré toutes les tentatives d'affaissement, même récentes, le Service Sanitaire National reste l'un des points fondamentaux d'unification de la société italienne. Notre modeste engagement est d'aider à le maintenir, pour tous.